Les Activités

L'agriculture est pratiquée par à peu prés 90% des ménages. Plus de 92% des exploitations ont des superficies inférieures à 5 ha, et 50% des agriculteurs possèdent 20% seulement de la surface agricole utile totale. La superficie moyenne par ménage est de 3,24 ha, et le nombre moyen de parcelles par agriculteur est de 1,89. Ces terrains sont à 91% des terrains collectifs et privés et le reste est domanial.
Le labour mécanique, la fertilisation et l'achat des semences sélectionnées sont rencontrés chez la majorité des agriculteurs. Plus de 70% des exploitations utilisent des engrais artificiels, et plus de 50% des agriculteurs pratiquent la fertilisation naturelle (fumier). L'effectif du cheptel bovin et ovin est de 23,6 unités petit bétail en moyenne par ménage. Toutefois, plus de deux tiers des propriétaires ne possèdent que des cheptels de tailles inférieures à la moyenne observée. La majorité des bovins est de race locale, et paturent durant toute l'année dans les marécages, tout comme les équidés. Par contre, les ovins ne paturent dans Merja que 10 mois sur 12, seulement.
Dr. Abdellatif Khattabi 

La pêche dans la lagune ou en mer, pratiquée comme activité principale ou secondaire, touche à peu prés 15% des ménages. La pêche dans Merja est libre et elle n'est soumise à aucun contrôle effectif, alors que la pêche en mer est subordonnée à une licence délivrée par les services de la Marine Marchande. Le nombre total de barques exerçant soit ces deux types de pêche soit le transport dans la lagune est estimé à 142 unités.
Le ramassage des palourdes est généralement pratiqué par les jeunes filles durant toute l'année, à l'exception des mois d'hiver. Tandis que celui des vers de terre et des coquilles de gastéropodes morts se fait par les petits garçons, surtout en été. Les recettes obtenues à partir de ces activités, sont utilisées soit comme argent de poche, soit pour aider la famille à subvenir aux besoins quotidiens.
Dr. Abdellatif Khattabi 

Malgré le manque flagrant d'infrastructures touristiques (2 campings et un hôtel non classé), la commune de Moulay Bousselham attire plus de 80.000 visiteurs alors qu'elle ne compte que 1.500 habitants. Ce nombre important de visiteurs dope l'économie de la ville mais fait aussi flamber le prix de l'immobilier. Beaucoup d'habitants s'improvisent, dès lors, agents immobiliers pour louer leurs maisons ou celles de leurs familles. Les prix atteignent leur sommet en août. Ils varient entre 400 et 800 DH la journée.
Pour les petits budgets, il y a la solution du camping, mais les moustiques dérangent. La proximité de la lagune, dont l'eau stagne tout au long de l'année (elle est retenue derrière le cordon littoral), engendre leur multiplication.

L'engouement pour Moulay Bousselham est justifié, selon un responsable local, par la qualité de l'eau de baignade et celle du sable qui la classe en catégorie A. Pour sauvegarder ce “statut”, la commune a signé une convention avec l'ONE. Ce dernier a mis à la disposition de la commune une trentaine d'agents qui vont s'occuper durant toute la période estivale de la propreté de la plage. L'ONE a mis aussi la main à la poche en finançant la construction de quatre blocs de sanitaire. La Sogeta assure la propreté du centre d'estivage.

A la plage (3,5 km), on assiste à un phénomène socialement curieux. Pour les connaisseurs de Moulay Bousselham, la plage est divisée en trois parties. On les appelle première, deuxième et troisième “piscines''. La première “piscine'' est fréquentée par une population défavorisée qui vient surtout des villes avoisinantes (Souk El Arbaâ, Sidi Yahia, Arbaoua). La deuxième “piscine'' est essentiellement “réservée” aux habitants de la commune. Pour y accéder, on n'a pas besoin d'être motorisé. Pourtant les populations de la première zone ne s'en approchent jamais. La troisième partie est fréquentée par les classes aisées. Ceux qui y viennent ont des voitures ou accèdent directement de leurs villas à la plage. La particularité de Moulay Bousselham est sans aucun doute la zone humide Merja Zerga qui couvre 70 km2. Ce site est de renommée internationale. Il est inscrit dans la convention relative aux zone humides d'importance internationale que le Maroc a ratifiée en 1980. Pour y accéder, il faut faire la traversée dans des barques. Cela ne coûte que 2 DH aux autochtones qui habitent l'autre rive (douar Sidi El Masbahi). Il en coûte 5 DH à l'étranger au village. Merja Zerga vient d'être jumelée avec la Petite Camargue (France). Cette dernière est également inscrite dans la convention relative aux zones humides. Même si la Merja Zerga est une lagune atlantique et que la Petite Camargue est méditerranéenne, des études ont révélé de nombreux points communs entre les deux sites.

maghress.com

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire